Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Noyée dans la mère
26 mars 2013

En parler....

Et là, premier problème : je ne sais pas à qui parler. Les proches ? j’ai peur qu’ils ne comprennent pas. Je ne suis pas assez armée aujourd’hui pour essuyer les remarques des « de quoi tu te plains », « tes enfants sont adorables », ou de voir dans leurs yeux que je suis une mauvaise mère, que j'en suis arrivée là.

Je me rends compte que j’ai des limites mais que personne ne les connait : j’ai toujours essayé de résoudre mes problèmes seules, je ne sais pas demander de l’aide.

Justement, ce sont les jugements/remarques qui m’empêchent le plus. Mentalement, j’essaye de m’y préparer, de me dire à l’avance ce qu’on pourrait me dire, et peut être inconsciemment ce que JE me reproche :

_ c’est parce qu’on a eu des enfants trop jeunes

Oui je veux bien, quoi que 23 ans c’est pas vraiment jeune, mais j’ai eu beaucoup de réflexions dans ce sens, que la moyenne c’était 30 ans et patati et patata… bon moi l’âge je m’en bats les brins un soir d’hiver…

_ elle aurait du attendre de finir ses études et d’avoir un boulot…

Oui c’est vrai, j’aurai pu, mais du, bof bof. J’ai pris le parti d’avoir des enfants pendant mes études justement pour ne pas avoir le stress de la fin de congé de maternité, du boss et des horaires. Certes, j’avais des horaires à la fac, mais c’était plus « souple ». Et encore, dire à un prof que t’étais pas là à un TD parce que junior avait le nez qui coulait, c’est pareil que lui dire que ton chien à mangé ton devoir, il s’en fou (et trouve inconscient d’avoir déjà un enfant, retour au n°1..) Et puis j’ai fais ce que j’ai voulu : j’ai eu ma licence, puis j’ai accouché, j’ai profité de junior, retournée à la fac, était présidente de crèche parentale, eu un boulot à la bibliothèque et écris mon mémoire, eu le deuzio et passé ma soutenance, j’ai pas chômé quoi, et avoir des enfants ne m’a rien empêchait en somme.

_ z’auriez pas dû déménager…

En effet, pas évident de se refaire une vie. Nouvelle région, nouvel environnement, je n’ai plus mes reperts. Et comme je n’ai plus mes reperts (et mon réseau évidemment) et bien mes enfants le ressentent et n’ont plus de reperts non plus… dur dur.

_ tu sors pas assez…

Pour aller où ? je connais personne et là je sais pas trop où aller… Et puis j’ai envie de rien, à part d’être seule, dans le silence…

 

Je vais tenter, peut être, d’aller à la PMI. J’avais rencontré une puéricultrice sympa quand je suis arrivée, pour la pesée de deuzio. Elle pourra peut être m’indiquer à quelles bonnes portes frapper… mais j’ai aussi les mikettes qu’elle me dise que je ne suis pas à ma place, que je dois aller voir un psy (bah oui mais lequel ??) et qu’ici c’est pour les bébés…

Je continue ma lecture de Mère épuisée, de Stephanie Allenou (éditions Les liens qui libèrent), je ferais un point dessus.

Publicité
Publicité
Commentaires
Noyée dans la mère
Publicité
Archives
Publicité